LES INCONDITIONNELS
DU MIL
Le carré des Faye ou Fayène ou Ki faye-faye est identifié comme étant le second qui fut crée après Ki ndione-ndione. Les ancêtres des actuels habitants seraient venus de Mbafay, une localité située au Nord-ouest du Sine (région de Fatick). Un conflit interne pas exactement identifié serait à l’origine de leur départ, laissant sur place l’autre moitié du clan. Le groupe qui a fait scission a rallié Saawii, une zone comprise entre la ville de Tivaouone et l’arrondissement de Pambal, plus précisément le village de Thiawoune louwa qui existe d’ailleurs jusqu’à présent.
L’état de nos investigations ne dit pas encore pourquoi et comment, de Thiawoune, les ancêtres des Faye sont arrivés à Peycouck Sérère. Ce qui est par contre sûr, c’est qu’il y a de forts liens de parenté entre le carré des Gnèck à Thiawoune et Ki faye-faye. Dans le vocable noon, on parle de Ki kan-kandeuro, même si la plupart des familles de Gnèck sont des Tine.
Tout comme les Ndione-ndione, ceux de Ki faye-faye ont leur devise : «Bagne bagne dougoub. Kou bagne dougoub, dougoub lidiantila. Bagne bagne dougoub (Le mil, rien que le mil. Celui qui haï le mil risque ses foudres. Le mil, rien que le mil).» Seulement, il est déclamé en Wolof. Cela est peut-être dû à un métissage intervenu au cours des différents exils.
Mais si l’on considère que le noon ne tolérait nullement la présence des Wolofs qu’il répugnait à outrance, on peut imaginer aisément que la devise en Wolof des gens de Ki faye-faye a été inspirée après leur installation à Peycouck Sérère. Les paroles «guerrières» peuvent faire penser à des braves cultivateurs dont le mil était la principale culture céréalière vivrière.
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